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lundi 21 novembre 2011

Go Segawa



Ses sculptures sont faites d'une manière si évanescente que l'on se demande si c'est véritablement un objet ou si c'est une apparition fantômatique, comme un calque en transparence posé sur la réalité.






















Il est exposé jusqu'au 3 décembre 2011 à la galerie espace marie robin (18 rue de Montmorency - Paris 3ème).

vendredi 14 octobre 2011

Musée Guimet

Il y a quelques semaines je suis allée voir l'exposition "Ofuda" au Musée Guimet.
Étonnamment ce ne sont pas les "Ofuda" eux-mêmes (images gravées sur papier ou sur bois au Japon qui représentent un être vénéré dans le bouddhisme) qui m'ont impressionnée mais deux statues absolument magnifiques dont j'ai pris les photos (de mauvaise qualité car prises de mon iPhone).























Comme souvent, les statues qui m'interpellent ont l'air presque vivante.



dimanche 3 juillet 2011

Kei


Kei est un restaurant tenu par un japonais, Kei Kobayashi, qui revisite la cuisine occidentale avec une finesse et une délicatesse impressionnantes.

Vous choisissez un menu à 4 ou 5 plats et vous découvrez le choix du chef au fur et à mesure que les plats arrivent. Nous avons eu droit à :
- un foie gras (certainement le meilleur que je n'ai jamais mangé)
- un gaspacho (généralement je n'aime pas trop les gaspachos, là j'ai adoré)
- une viande (du canard avec sa chair caramélisée et ses petites pommes de terre toutes simples; le simple mélangé au très sophistiqué, un vrai régal)
- un poisson dont la chair, retravaillée façon tempura, en fait un mélange de textures surprenant
- un sorbet au yahourt avec des fraises des bois et les meilleures framboises que je n'ai jamais mangées de ma vie (goût absolument parfait et aucune acidité)
- un biscuit salé accompagné d'une crème au thé vert et aux fruits rouge et d'un caramel fondant


Toutes ces saveurs, ces textures, tous ces mélanges c'est ce qui fait la qualité de cette cuisine. C'est assez difficile à expliquer. Il faut goûter !

J'ai deux choses que j'aimerais dire de ce repas.

Tout d'abord, quand on se nourrit de cuisine d'une telle qualité, je peux vous dire que l'on n'a absolument pas faim pendant très longtemps après (j'ai à peine dîner). En fait, on se rend compte que souvent on mange n'importe quoi et on a vite faim parce que ce que l'on a mangé ne procurait pas la dose de plaisir que l'on devrait normalement en retirer.

L'autre remarque que je me suis faite, c'est pourquoi quelqu'un va aussi loin dans une activité somme toute banale : la cuisine ? Quelle énergie détermine certaines personnes à faire les choses aussi merveilleusement et d'autres à se contenter de faire les choses en surface ? Une question que je me pose souvent ....











Merci à O.H. et C.B.

mardi 12 avril 2011

Mikio Naruse


Il y a quelques semaines, un ami, collectionneur de films japonais, me prête quelques dvds parmi lesquels "Le Repas" de Mikio Naruse.
Pressentant la puissance du film, je laisse passer 10 jours, le temps d'avoir devant moi une soirée calme où je sais que je vais pouvoir vraiment donner toute mon attention au film, sans être déconcentrée par autre chose. A raison.
Quel choc .....
Ce film est d'une finesse et d'une délicatesse étourdissantes.
Le réalisateur arrive à nous amener à une telle intimité des sentiments de ses personnages, eux-mêmes d'une telle banalité, que le contraste en est impressionnant.
Cette qualité de perception si sobre des sentiments, Mikio Naruse l'a comme très peu de réalisateurs l'ont. Le seul nom qui me vient à l'esprit est Jean Renoir. Alors bien sûr j'imagine la chance d'un réalisateur qui ne "réalise" pas ce qu'il fait et m'empresse d'acheter un autre de ses films, édité en Criterion, "When a woman ascends the stairs". Là je me rends compte qu'il ne s'agit pas de chance mais bien du génie de Naruse, qui a su caractériser, au moins dans ces deux films, le doute et la violence de la vie dans ce qu'ils ont de si envahissants et de si insaisissables.




Dans chacun de ces films, le sujet est finalement très simple et peu dramatique. L'incommunicabilité dans l'un, où la femme s'ennuie dans sa vie de couple alors même que son mari est amoureux d'elle mais qu'ils n'arrivent pas à réellement se croiser. Et la servitude dans l'autre, matérialisée à l'écran, au delà de l'histoire en elle-même, par un instant furtif qui précède, le soir, le moment où cette femme monte les escaliers pour aller travailler; une seconde évanescente où pourtant toute la violence du monde est dite ...



lundi 19 juillet 2010

HOKUSAI


Merveilleuses estampes japonaises dont je parle régulièrement sur ce blog, notamment à l'occasion d'expositions parisiennes.
Ici le prétexte est un livre qui m'a récemment été offert et dont j'ai extrait les plus belles images (cliquer sur les images pour les voir en + grand).

Enjoy.





samedi 27 mars 2010

Ryokucha Midori

J'aimerais recommandé un thé vert assez exceptionnel dont j'ai dorénavant beaucoup de mal à me passer, il s'agit du Ryokucha Midori.

Comme tous les thés verts
japonais, il est chauffé à la vapeur (alors que le thé vert chinois, qui n'a aucun rapport en termes de goût, est chauffé dans de grandes bassines d'eau).
Le Ryokucha Midori est une qualité extrêmement fine et délicate de sencha.
Je recommanderai de laisser assez peu infuser 1 minute 30 grand maximum et surtout avec une eau à peine frémissante (surtout pas bouillante) dans une petite théière (jamais en grande quantité) de préférence en porcelaine.




Inutile de dire que le sucre et le lait sont totalement à proscrire dans ce type de thé.
Il est un peu cher (environ 20 euros les 100 gr) mais vaut largement son prix.

Ryokucha est la traduction en japonais de "thé vert", plus précisement ryoku (la force) cha (le thé) soit "le thé de la force".
Midori veut dire vert en japonais.
Donc littéralement : "thé vert" vert ou encore "thé de la force" vert.
L'intitulé Ryokucha midori est donc quasi un pléonasme.

En hiraganas cela donne :
りょくちゃみどり
ri yo ku chi-a mi do ri
(prononcer : "liokoutchamidoli")


On dit que c'est le thé des Samouraïs ....

Enjoy !


http://www.palaisdesthes.com/fr/boutique-the/ryokucha-midori-884.html

mercredi 3 mars 2010

Nihongo #2


Voilà, j'ai repris mes cours de japonais et alors que notre prof nous montrait les habituels dessins qui servent à expliquer les mots (on ne parle quasiment pas en français), je me suis surprise à les trouver très beaux.


Ici par exemple, les verbes ikimasu (aller), kimasu (venir) et kaerimasu (rentrer (chez soi), retourner) :







Ces dessins bien que très sommaires, ne sont pas sans me rappeler le merveilleux univers de Chris Ware dont j'ai déjà parlé dans ce blog (ici) :



mercredi 10 juin 2009

Departures

Dans la série des films japonais à voir, et après les récents Tokyo Sonata et Still Walking, voici le magnifique Departures, mon préféré des trois.

Rien de transcendant dans la photographie, la mise en scène ou le montage du film qui sont sobres.


Ce sont les thèmes abordés et les idées que le réalisateur Yojiro Takita exprime qui sont magnifiques : la vie qui nous choisit plutôt que l'inverse, l'amour à bien faire son métier - plus important que le métier lui-même, l'amour qui survit à l'histoire chaotique familiale, etc ....

Philosophiquement, Yojiro Takita balaye très large, ce n'est pas un film qui cherche à toucher sur un sujet précis mais une théorie de la vie sur tous ses plans.



A voir absolument.



http://www.departures-themovie.com

samedi 9 mai 2009

Nihongo #1


En grande fan du Japon, j'apprends depuis quelques mois le japonais ("Nihongo" = "la langue japonaise").

Je parlerai donc sur ce blog de temps en temps de l'apprentissage de cette langue.


Pour commencer, j'aimerais parler des mots japonais inspirés directement de l'anglais car c'est très rigolo.

Par exemple pour dire "cravate" on dit "nekutai" qui vient de "neck tie" en anglais, pour dire "ordinateur" on dit "kompyuta" (computer en anglais) ou encore pour dire "magnétophone" on dit "têpu rekôdâ" qui vient de "tape recorder".


dimanche 1 février 2009

Nihon ryôri o tabetai no desu



c'est à dire, "je souhaite manger de la cuisine japonaise".



Voici quelques ingrédients pour préparer ses propres makis / sushis :


Le vinaigre de riz




Le "makisu" qui permet de préparer les makis.




Les grains de sésame.




Le riz.

jeudi 21 août 2008

Young Yakuza


Excellent documentaire de Jean Pierre Limosin sorti en 2008 et produit par Arte sur la "mafia" japonaise.


Aucune allusion au fond.
Tout est sur la forme, la notion de valeurs, de principes, sur le rôle finalement sociologique des yakuzas.










Quelques très belles images, et un chef de clan assez jeune, magnifiquement tatoué, et qui n'est pas sans rappeler l'extraordinaire Sessue Hayakawa, revu il y a quelques mois dans l'incroyable "Forfaiture" de Marcel L'Herbier où il campe un superbe Prince Hu-Long face à Louis jouvet et Victor Francen. On le retrouvera plus tard dans le plus connu "Macao l'enfer du jeu" de Jean Delannoy face à la sulfureuse Mireille Balin et le toujours fascinant Erich von Stroheim, puis, des années plus tard, dans le très célèbre "Pont de la rivière Kwaï"de Sir David Lean.

mardi 10 juin 2008

Hokusai au Musée Guimet


Hokusai est mondialement connu pour sa série du Mont Fuji :






Le musée Guimet organise actuellement une présentation de ses oeuvres et je vous recommande vivement de visiter cette exposition, n
otamment avec une conférencière (une fois par jour à 14h ou 16h selon le jour de la semaine) car on apprend beaucoup de choses.

Hokusai a eu une longue carrière (on parle de 30 000 dessins) et a beaucoup innové en choisissant notamment des thèmes "quotidiens". Il a cependant classiquement commencé en peignant au sein d'un atelier pendant 20 ans des acteurs de théatre Kabuki. Puis fonde son propre atelier. Là ses disciples l'incitent à rassembler les nombreux dessins d'étude qu'il fait. En effet, ces recueils pourraient servir de "manuel" à des apprentis dessinateurs. Il fera 15 albums ou "Hokusai manga". "Manga" voulant dire à l'origine "dessin futile, sans but".


* * *

Si je devais retenir qu'une oeuvre de cette exposition ce serait la série des fantômes qui est époustouflante. On connait l'importance des fantômes dans la culture japonaise (notamment magnifiquement retranscrite dans le cinéma japonais). Ici sont répresentés des monstres d'une façon que j'ai trouvée effrayante :



* * *

Hokusai ne cherchera qu'une chose toute sa vie : rendre le dessin "vivant".

On voit les feuilles de ses arbres penchées par le vent, etc ....

C'est là où je me rends compte que ma comparaison entre les dessinateurs de bd de la ligne claire et les estampes japonaises d'Hokusai, Hiroshige ou encore Utamaro, n'est pas si farfelue car outre la forme commune qui est + qu'évidente :


Estampe de Hiroshige


Dessin de Hergé (Le Lotus Bleu)

il y a effectivement cette notion de mouvement, de vie qui était par exemple pour Hergé, absolument fondamentale.


* * *

Parfois vous remarquerez dans une estampe japonaise qu'il y a beaucoup de vide dans le dessin (particulièrement sur la moitié du haut dans les formats de type paysage). C'est que vous êtes en présence d'un dessin réimprimé par un éditeur sans le poème qui lui était initialement associé.


avec poème :



sans poème :




http://www.guimet.fr

jeudi 5 juin 2008

Pâtisseries japonaises à Paris (suite)


Aujourd'hui fût une journée japonaise.


J'ai déjeuné chez Minamoto Kitchoan puis je suis allée voir l'exposition HOKUSAI au musée Guimet, exposition sur laquelle je reviendrai longuement dans un prochain post.


Après être passée devant les magnifiques vitrines de pâtisseries japonaises (wagashi) :



on se rend dans le petit restaurant (très peu de tables) et on s'installe pour un déjeuner fin et délicat.


Le nom de chaque plat fait environ 3 lignes et je ne me risquerai pas à les reproduire ici.
Je ne ferai pas non plus l'affront de préciser que l'on ne parle pas de sushis et autres sashimis, mais bien de cuisine "classique" japonaise, faite de légumes verts, tofu, avec graines de sésame et assaisonnements acidulés :





J'y apprends que les baguettes se placent toujours de façon parallèle au bord de la table (et non de façon perpendiculaire, à l'occidentale).
Le repas est servi comme il se doit avec un très bon thé vert, japonais naturellement (peut-on boire du thé vert chinois une fois que l'on a goûté au japonais ??!)

Je goûte au wagashi "Tendre lait" pour terminer mon repas, recommandé par le personnel qui s'occupe de notre table.


Minamoto Kitchoan
17 place de la Madeleine,
75 008 PARIS
T 01 40 06 91 28
Métro Madeleine

lundi 19 mai 2008

Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc

"Quand tout découle de l'oubli total de soi et du fait qu'on s'intégre à l'évènement sans aucune intention propre, il convient que, sans aucune réflexion, direction ou contrôle, l'accomplissement extérieur de l'acte se déroule de lui-même".

Ce texte est extrait du livre de E.Herrigel, un allemand ayant séjourné au Japon dans les années 20, professeur de philosophie ayant tenté de comprendre le bouddhisme zen à travers la pratique du tir à l'arc (kyudo en japonais).

Le Kyudo est une discipline presque plus spirituelle et philosophique que juste sportive et esthétique, comme finalement beaucoup de disciplines au Japon.
Et notamment les disciplines artistiques : on vit dans l'instant présent la vacuité de l'être, ou dit de façon plus "occidentale" : on laisse parler le divin qui est en nous.

On n'a donc pas besoin de viser.



Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une image :



et une video :



Je cite pour finir un poème japonais "secret" cité par Bertrand Petit
dans " Voie de l'arc des Samouraïs " (Fata Morgana)
:

Encocher la flèche

tendre amplement l'arc
s'éveiller spontanément à l'instant du lâcher
sans penser, sans imaginer.


vendredi 16 mai 2008

Les pâtisseries japonaises à Paris

Je ne sais pas pourquoi j'aime tellement le Japon et tout ce qui exprime la culture japonaise.

J'ai reçu il y a quelques jours ce cadeau qui vient d'une pâtisserie japonaise que je ne connaissais pas à Paris : TORAYA.
Tout commence, comme toujours au Japon, avec la manière dont le produit est présenté et emballé : le papier mais aussi la manière de le plier, la boîte cartonnée :



Il y a aussi un petit dépliant qui présente les "wagashi" (pâtisseries japonaises), où on apprend que
TORAYA est fournisseur officiel de la Cour Impériale depuis le 16ème siècle.

Les wagashi doivent faire appel aux 5 sens : apparence, goût, texture, parfum et son (noms poétiques).

Le Dépliant montre notamment des pâtisseries qui représentent chacune des saisons :




et se termine sur une phrase qui nous parle "d'harmonie unique".
J'ai l'impression que ce n'est plus de la pâtisserie mais de l'art !

A propos d'art, TORAYA propose à Tokyo à partir de demain une expo sur l'histoire de la confiserie depuis le 16è siècle au Japon :


Link

Toraya Gallery, 2nd floor, Toraya Building, (4-9-22 Akasaka, Minato-ku, Tokyo)
May 17- June 16, 2008



Une autre pâtisserie japonaise que je connais bien à Paris et que j'adore est SADAHARU AOKI.



J'aime TOUT chez ce pâtissier japonais (sauf peut être la sélection de thés qui n'a jamais été exceptionnelle).

Ce qui est admirable chez lui c'est finalement l'aisance à inventer à partir d'un cadre japonais (finesse, esthétisme, couleurs, textures, minimalisme, mélange des parfums) en s'inspirant des recettes de pâtisserie occidentale.
En effet, on y trouvera pas que des petits carrés à base d'azuki (!) mais aussi des truffes, des sablés, des cakes, etc ....



J'ai goûté il y a quelques semaines les palettes de couleurs en chocolat : un délice absolu.



Quand on élève une activité quotidienne au rang d'art je suis encore plus impressionnée que par quelqu'un qui fait de l'art tout court !


http://www.toraya-group.co.jp/paris/
(on peut aussi y déjeuner mais je conseillerais de réserver)

http://www.sadaharuaoki.com/

dimanche 4 mai 2008

Isabelle Boinot encore et toujours

Deuxième post sur ce nouveau blog au sujet de la dessinatrice Isabelle Boinot.
Vous trouverez sur son site ses merveilleux carnets du Japon :
http://i.boinot.free.fr/index.htm
(cliquez sur le drapeau japonais ou allez directement ici : http://sumimasendoozo.blogspot.com/)

Je trouve que le mot "merveilleux" généralement utilisé un peu trop facilement à mon goût est ici à sa juste place.
On rentre dans un monde d'une délicatesse et d'une douceur infinie avec des tas de petites choses de partout qui se bousculent ou qui s'alignent docilement sur une même page : dessins, collages, photos, etc .... où des têtes masquées côtoient des dessins de sushis, des photos de viande crue côtoient des japonaises vues de dos qui ne se tiennent pas droit, ....

J'adore le côté systématique de ce carnet. En plus il a un côté très japonais, preuve d'une acclimatation (enfin utiliser ce mot sans "jardin" dans la même phrase ....) réussie dans ce pays qui nous semble encore plus exotique en fin de lecture.

Enfin, elle photographie des masques de déguisement dans les vitrines de magasin, ce que je fais également très régulièrement. Voilà donc moult raisons de visiter son site.