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lundi 21 novembre 2011

Go Segawa



Ses sculptures sont faites d'une manière si évanescente que l'on se demande si c'est véritablement un objet ou si c'est une apparition fantômatique, comme un calque en transparence posé sur la réalité.






















Il est exposé jusqu'au 3 décembre 2011 à la galerie espace marie robin (18 rue de Montmorency - Paris 3ème).

vendredi 14 octobre 2011

Musée Guimet

Il y a quelques semaines je suis allée voir l'exposition "Ofuda" au Musée Guimet.
Étonnamment ce ne sont pas les "Ofuda" eux-mêmes (images gravées sur papier ou sur bois au Japon qui représentent un être vénéré dans le bouddhisme) qui m'ont impressionnée mais deux statues absolument magnifiques dont j'ai pris les photos (de mauvaise qualité car prises de mon iPhone).























Comme souvent, les statues qui m'interpellent ont l'air presque vivante.



samedi 16 juillet 2011

Kees Van Dongen


Magnifique exposition au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris.

Pendant mon enfance et mon adolescence, mes parents comptaient dans leur cercle d'amis une femme qui avait connu et posé pour des peintres comme Van Dongen.
C'est donc "enchantée" par ce nom, mythique pour moi depuis de si nombreuses années, que je me suis rendue à cette exposition.
Je m'attendais à des portraits de femme dont je connaissais la "patte" : yeux surlignés de noir profond, lèvres rouge vif, le contour des silhouettes diffus, .....


















... et j'ai découvert des oeuvres de jeunesse très émouvantes (magnifique portrait de son père, 1901), des dessins d'une extrême délicatesse (Intérieur pauvre, 1898) et un choc : Les lutteuses, grand format que je découvre pour la première fois :



Ma préférence va décidément à ces tableaux "pleins",


avec des fonds rouges :

 


ou des fonds bleus :


Ces tableaux qui me rappellent ceux d'un autre artiste, contemporain celui-là, dont j'ai déjà parlé dans ce blog : Djamel Tatah (ici).
 





lundi 7 mars 2011

Lucas Cranach et Piet Mondrian


Rien de plus dissemblable dans la peinture et pourtant je ne saurais dire lequel des deux je préfère.

Je suis allée voir la semaine dernière et celle d'avant, ces deux magnifiques expositions : Mondrian au centre Pompidou (nocturne le jeudi) et Cranach au musée du Luxembourg (nocturne le vendredi).

Quel bonheur !

Pour Cranach, a priori mon favori, j'avais acheté le week-end précédent en librairie, le catalogue afin de réellement profiter de l'exposition en meilleure "connaisseuse" que je ne l'étais déjà.
Il y a toujours eu de magnifiques Cranach au Louvre, et ces nues au visage triangulaire si caractéristique m'ont toujours intriguée. Déjà très grande fan de Dürer lui aussi allemand, et vu ma préférence absolue pour cette période de la peinture, j'étais d'avance conquise.

Parlons peu, parlons bien : l'exposition est absolument magnifique, et aligne les chefs d'oeuvre les uns après les autres. Des portraits sobres au fond monochrome (dont le minimalisme, à l'absolue modernité, n'était que la conséquence toute matérialiste d'une recherche d'économie dans la fabrication du tableau, un fond noir étant beaucoup plus rapide à peindre qu'un paysage ...) aux grands formats influencés par les mondes infernaux de Jérôme Bosch : tout est absolument splendide.



Mais le tableau qui, contre toute attente, m'a le plus bouleversée est une Lucrèce.
Lucrèce, dans la Rome antique, est violée et se tue, ne supportant pas son déshonneur.
Présentée après une Lucrèce qui lève les yeux au ciel, reprochant à Dieu d'avoir laissé faire un acte aussi horrible (Francesco Francia), la Lucrèce de Cranach regarde le spectateur droit dans les yeux : c'est la société qu'elle accuse. Quelle modernité ! Dieu est mort dès le 16è siècle pour Cranach ....
Ni le catalogue (dont la qualité d'impression laisse à désirer), ni les images sur le web ne rendent justice à ce tableau exceptionnel.

Lucrèce de Francesco Francia :


Lucrèce de Cranach :


A noter, la signature de Cranach : un serpent aux ailes de Dragon, qui me rappelle le "logo" de Dürer, premier peintre connu (à ma connaissance) à signer ses tableaux. Avant, le peintre est un artisan, avec une signature il devient un artiste.


La signature de Dürer :



















L'exposition sur Mondrian m'a autant émue qu'un documentaire diffusé il y a quelques temps sur Arte à propos de l'artiste.
Dans ce documentaire, on voit un Mondrian vivant à Montparnasse dans la plus grande pauvreté, confiant à ses amis (lesquels nous rapporte l'anecdote au combien symptômatique d'un artiste authentique refusant de façon absolue tout compromis) qu'il ne "peut plus" peindre des fleurs (pour payer le loyer). C'est "au-dessus de mes forces" dira-t-il.

  
L'exposition met très bien en avant non seulement l'évolution pictographique du peintre mais aussi l'influence de l'école à laquelle il a appartenu.
Il est du reste étonnant de voir un artiste qui semble aussi individualiste par l'extrême spécificité de son identité graphique, finalement n'être que le produit de son environnement.
Je me souviens il y a quelques années d'une discussion avec mon père au sujet de l'individualisme dans l'art. Je disais que plus un peintre était "personnel",  plus il avait de valeur à mes yeux. Lui me disait le contraire : l'école, le mouvement auquel il appartient est plus important que l'artiste lui même.
Les taoïstes concluraient en disant que la vérité est hors de cette dualité : les deux positions sont simultanément vraies.




mardi 4 janvier 2011

France 1500


Exposition dont l'affiche était pourtant très prometteuse mais qui m'a beaucoup déçue.
Pourquoi ?







Quand on considère comme moi que l'art (pictural) a atteint dans sa forme classique ses plus hauts sommets entre 1450 et 1550, on se rend compte finalement qu'en France on n'a effectivement que Jean Fouquet, Jean Clouet, le Maître de Moulins et l'inédit Jean Hey que je découvre effectivement à cette exposition (voir affiche) alors que l'Italie (Mantegna ! Botticelli ! Da Vinci ! puis Raphael ! Michel Ange ! Le Titien ! ), les Flandres (Van Eyck ! Rogier van der Weyden ! Petrus Christus ! Memling ! Dieric Bouts ! puis Patinir !! Bosch ! Quentin Metsys !) ou encore l'Allemagne (Dürer ! Cranach ! Holbein !) regorgent de génies absolus !!!!! 
En fait, moi qui suis restée bloquée en peinture sur ce tournant de siècle depuis quasi mon adolescence, je n'avais pas réalisé, et cette exposition me le révèle enfin, à quel point la France a été absente de cette période paroxystique de la peinture en Europe.
Pour mon plaisir personnel, voici quelqu'uns des plus beaux tableaux (à mon goût), peints "autour de 1500" en Italie, en Flandres et en Allemagne (cliquez sur les tableaux pour les voir en plus grand !).


CHRISTUS, Petrus : Portrait of a Young Girl (c. 1470)

MASSYS, Quentin : The Ugly Duchess (1525-30)


MEMLING, Hans : Allegory with a Virgin (1479-80)


BOTTICELLI Sandro, Portrait of a Young Woman (c. 1480)

LEONARDO da Vinci, Female head (La Scapigliata) (c. 1508)



PATENIER Joachim, Landscape with St Jerome (1515-19)


RAFFAELLO Sanzio, Portrait of Tommaso Inghirami (1510-14)


EYCK Jan van, The Virgin of Chancellor Rolin (1435)


DÜRER Albrecht, Self-Portrait in a Fur-Collared Robe (1500)


CRANACH Lucas the Elder, Judith with the Head of Holofernes (c. 1530)

HOLBEIN Hans the Younger, Portrait of a Lady with a Squirrel and a Starling (1527-28)

dimanche 31 octobre 2010

Trésor des Médicis

Magnifique exposition au Musée Maillol.
Deux tableaux extraordinaires y sont présentés.
Le portrait d'Eléonore de Tolède par Agnolo Bronzino (1543), qui est sur l'affiche de l'exposition et le portrait de Tommaso Inghirami par Raphaël.
J'ai remarqué également un merveilleux petit tableau qui décrit l'enfer d'une façon un peu à la Jérome Bosch sauf que ce tableau a la particularité d'être vide et noir en son milieu, et bordé de petits personnages et animaux sur son pourtour. Quelle modernité de peindre du vide dans un tableau à cette époque ! Malheureusement je n'ai pas photographié ce tableau et ne l'ai retrouvé nulle part sur internet ou dans un catalogue.

Le Bronzino et le Raphael :





http://www.museemaillol.com/

mardi 20 juillet 2010

Edward Hopper à Lausanne

Merci à JBP sur les bons conseils duquel je recommande vivement cette exposition dont l'affiche est, soi dit au passage, magnifique :




Edward Hopper est un poète.
J'adore ses paysages (notamment les peintures de maisons) mais rien de plus beau quand une personne entre dans un décor de préférence urbain et plutôt minimaliste.


Voici quelques uns de ses tableaux que je préfère :







lundi 19 juillet 2010

HOKUSAI


Merveilleuses estampes japonaises dont je parle régulièrement sur ce blog, notamment à l'occasion d'expositions parisiennes.
Ici le prétexte est un livre qui m'a récemment été offert et dont j'ai extrait les plus belles images (cliquer sur les images pour les voir en + grand).

Enjoy.





mercredi 9 décembre 2009

Louise Bourgeois (3)


... L'araignée, la maîtresse et la mandarine.

Formidable documentaire sur la toujours passionnante Louise Bourgeois.

Louise Bourgeois est quelqu'un d' exceptionnellement vivant.
J'ai souvent remarqué ce "feu" intérieur chez les gens qui vivaient très longtemps.
Pour illustrer ce propos et pour l'anecdote, elle a demandé au distributeur français du documentaire qui nous en a fait la présentation en avant-première, de photographier pour elle la première "audience" de son film en France !

J'aime aussi chez cette femme sa manière extrêmement directe de penser et de réagir aux choses : sans fioriture.
C'est une femme qui s'est débarrassée de toutes les superficialités de l'homme "social" pour aller à son essentiel à elle : l'art.
Le vrai, celui qui est sans égocentrisme, celui qui mêle comme elle le dit très bien les émotions et les idées - "both" souligne-t-elle.

Certains artistes sont toujours fascinants à écouter. Et elle fait partie de ce groupe car elle analyse elle-même énormément ses oeuvres, appendices de son corps où elle rejette pour les transformer ses émotions les plus profondes.

Reste encore au temps de laisser à la postérité que l'essentiel de Louise Bourgeois, et de passer sur des sujets sans intérêt comme son rôle dans le féminisme à New York dans les années 70 : on se fout éperdument que ce soit une femme ou un homme. On est bien au delà de ça. On est même au-dessus de la notion d'appartenance à un groupe, une école ou un mouvement artistique, c'est dire le niveau duquel on parle !!!

A noter que ce documentaire ne fait absolument pas double emploi avec celui de Camille Guichard sorti en 1993 ou 1994 et qui était passé sur Arte. Non seulement on peut voir les deux mais on peut encore plus prolonger avec un
recueil d'entretiens de l'artiste : "Destruction du père-reconstruction du père : Ecrits et entretiens, 1923-2000".

Bravo à Pretty Pictures de distribuer d'aussi jolis films.

Mes précédents posts sur Louise Bourgeois :
Louise Bourgeois : The spider
Louise Bourgeois (2)


Ci-dessous, une sélection d'oeuvres de Louise Bourgeois qui me touchent.










http://www.youtube.com/user/MargeryNewman#p/u/2/JMdWNwOWnng

http://www.prettypictures.fr/n_catalogue_detail.php?id=93

mercredi 22 juillet 2009

Pierre Soulages


"Le fruit n'est pas dans la connaissance mais dans l'acte de saisir".
Merveilleuse phrase que je cite d'un dvd sur le peintre Pierre Soulages, acheté récemment à la librairie du centre Pompidou.

Je ne sais plus où j'ai vu pour la première fois un tableau de Pierre Soulages. Je crois que c'était au musée d'art moderne de Paris. Un tableau immense. En tout cas je me souviens d'une émotion très vive, d'une profondeur, de quelque chose d'assez fort.

Comme il le dit lui même dans ce documentaire, l'art abstrait un "art qui met en branle une émotion, une sensibilité intellectuelle à partir de formes qui ne représentent pas."
Ce que l'on ressent est inexplicable de toute façon.
Je pense, et il a raison de souligner que c'est particulièrement vrai pour les formes abstraites, que l'on ressent face à une oeuvre que ce que l'on y met.
C'est flagrant en art abstrait mais je trouve, et c'est mon avis personnel, que c'est aussi flagrant pour des oeuvres ou des artistes que l'on ne connait pas au moment de la rencontre avec l'oeuvre. Car il me semble que l'on a tendance à plus aimer, toutes choses égales par ailleurs, ce que l'on connait.



http://www.crdp-montpellier.fr/ecole-des-arts/soulages/index.htm
http://www.pierre-soulages.com/


PS : je mets ci-dessus en illustration une toile de Pierre Soulages pour ceux qui ne connaissent pas ce qui est vraiment stupide de ma part puisque cette représentation en 2 dimensions ne traduit en aucune façon l'émotion que l'on peut ressentir devant ses tableaux.
C'est, du reste, ce qui pour moi caractérise l'art contemporain qui va m'intéresser : une oeuvre que l'on ne peut plus simplement "voir" mais que l'on doit aussi "vivre".
Je crois que j'avais fait la même remarque pour les sculptures de Ron Mueck quand elles avaient été présentées à la Fondation Cartier.

dimanche 19 juillet 2009

Calder au centre Pompidou

Extraordinaire exposition que je recommande trop tard comme d'habitude.

Il s'agit, ce que j'aime beaucoup dans une expo, d'une tranche précise de la vie de cet artiste : ses années parisiennes.






Calder est allé jusqu'au bout d'une idée toute simple (ce qui est toujours remarquable chez quelqu'un) : dessiner (d'un trait) en 3 dimensions. cela donne des sculptures filaires ("wire sculptures" en anglais) d'une poésie absolument infinie.

S'ajoute à cela la scénographie des visages en fil de fer, suspendus et éclairés de sorte à ce que l'ombre des sculptures donnent une 4ème dimension à ces oeuvres.
C'est vraiment magnifique.




dimanche 25 janvier 2009

Exposition Djamel Tatah

Contrairement à mon habitude qui consiste à faire l'apologie d'une exposition qui m'a enchantée 2 ou 3 jours avant sa fermeture, je vais aujourd'hui faire encore mieux : vous parler d'une exposition qui est terminée....

(J'avais déjà rédigé un post sur Djamel Tatah ici)

Plusieurs toiles, petites et (surtout) grandes étaient exposées en décembre 2008 à la galerie Kamel Mennour.

Il n'y avait pas suffisamment d'oeuvres présentées pour pouvoir spéculer sur une éventuelle évolution de l'artiste.
Il y avait cependant une présentation d'une série de tableaux dans une pièce assez impressionnante, où le tableau prend plus de sens encore car il existe par rapport à une série :







A se procurer absolument : Made by... Djamel Tatah de Djamel Tatah