Assez décevants.
Jean-Paul Gaultier et Véronique Branquinho sont au-dessus du lot à Paris. John Galliano fait vraiment n'importe quoi. Et les autres sont originaux pour être originaux (et moches) ou, sans aucune espèce d'intérêt (et ni beau, ni moche).
Malgré cette conclusion plutôt négative, voici mes passages préférés.
Magnifique simplicité chez Calvin Klein :
Superbe ligne épurée chez Véronique Branquinho :
Jean Paul Gaultier est le seul à réussir de très belles coupes, tout en maintenant une vraie identité :
Beaucoup de fraîcheur et de légèreté chez Dolce & Gabbana :
Intéressantes superpositions chez Comme des garçons :
lundi 30 juin 2008
défilés Prêt-à-porter Homme Printemps/Eté 2009
dimanche 29 juin 2008
samedi 28 juin 2008
Jackson Pollock
Une exposition sur Jackson Pollock et le chamanisme est annoncée à la Pinacothèque de Paris pour le 13 octobre 2008 !
vendredi 27 juin 2008
Mais où est l'écran ?
Dans cette video, l'anthropologue Jeremy Narby se pose une question fondamentale : quand on voit, où est l'écran dans notre tête ?
De même que Francisco Varela (voir précédent post) se demandait très justement comment on faisait pour se serrer la main sans se louper (réfléchissez-y vraiment), de même Jeremy Narby se demande sur quel écran sont projetées les données reçues dans le cortex visuel, transmises une fois que les photons ont "cogné" notre rétine ? Le cerveau reconstruit forcément les images qu'il reçoit mais où ? en les superposant à la réalité ?
J'avais remarqué le "bon sens" scientifique de Jeremy Narby en regardant avec beaucoup d'intérêt le très intéressant documentaire de Jan Kounen sur le rituel chamanique de l'ayahuasca en Amazonie : "Autres mondes" dont je recommande vivement le dvd collector puisqu'il contient plusieurs heures de bonus avec des interviews de Jeremy Narby mais aussi de l'excellent Michel Boccara ou encore de Stanislav Grof, éminent chercheur en psychiatrie sur les états modifiés de conscience.
L'ouie pose moins de problème quand on a compris que notre monde est tout aussi silencieux que l'espace puisque les sons ne sont des ondes que l'on ne peut entendre QUE avec un système d'amplification (comme dans l'oreille humaine). C'est à dire que entre la source et votre oreille : c'est le silence total !
Enfin, on sait aussi (voir le fantastique documentaire "what the bleep do we know ?") que l'on ne touche jamais complètement les choses. Il reste toujours un "nano-espace" entre.
L'être humain fonctionnant essentiellement à partir de perceptions (voire de perceptions de nos propres perception, c'est-à-dire nos pensées), je trouve que toutes ces conclusions sur nos modes de perception laissent rêveur ....
jeudi 26 juin 2008
mercredi 25 juin 2008
mardi 24 juin 2008
"Sweet exorcist" de Curtis Mayfield
j'ai enfin encadré un de mes nombreux disques vinyls préférés (de ma collection) : Sweet exorcist de Curtis Mayfield.
J'ai rencontré Curtis Mayfield à l'âge de 18 ans au New Morning. Je suis allée backstage et mon petit ami qui avait tous les Curtis Mayfield en a choisi 2 pour les faire dédicacer. J'ai donc eu la chance de pouvoir parler avec lui. Il était d'une douceur et d'une délicatesse et aussi d'une modestie incroyables ! C'est en son honneur que j'ai appelé mon premier morceau "curtomised" en référence à son label Curtom.
mercredi 18 juin 2008
Une nuit sous influence : le blog
je vais dorénavant écrire régulièrement sur ce blog des articles sur la musique que j'aime.
Le premier article que j'ai rédigé est sur le groupe Folks avec notamment deux videos enregistrées live à Paris :
http://blog.unenuitsousinfluence.org/
http://blog.unenuitsousinfluence.org/2008/06/j-y-etais/folks-au-cafe-de-paris/
Une nuit sous influence est par ailleurs un magazine web qui parait tous les 3/4 mois :
http://www.unenuitsousinfluence.org
mardi 17 juin 2008
interview sur Fairtilizer
vous pourrez lire une interview que j'ai donnée pour ma musique sur Fairtilizer ici :
http://blog.fairtilizer.com/
adresse permanente : http://blog.fairtilizer.com/?p=291
lundi 16 juin 2008
Frederic magazine : dessins du jour
J'ai déjà recommandé sur ce blog (ou le précédent, je ne sais plus) la lecture régulière de Frederic Magazine (livre, version papier ou version web) qui réunit le meilleur des dessinateurs en France aujourd'hui ( isabelle boinot, frédéric poincelet, ....)
Les dessins de vendredi dernier sont (pour moi) troublants.
http://fredericmagazine.free.fr/13062008.htm
http://fredericmagazine.free.fr/
dimanche 15 juin 2008
Djamel Tatah
J'ai découvert ce peintre français grâce à un documentaire sur Arte (Djamel Tatah, l'art et la manière, 2007).
Je ne sais pas pourquoi j'aime autant ses peintures.
D'abord, les couleurs sont magnifiques. J'aime les bleus indigos, les gris, les verts/bleus : des couleurs qui changent de couleur !
et aussi les noirs qui n'en sont pas, les couleurs tristes, ...
Ce qui frappe également c'est évidemment la simplicité et le minimalisme des tableaux, poussés jusqu'à une absence de profondeur : on voit un tableau dans les limites affirmées de ses deux dimensions, sans chercher à faire plus. Comme si le peintre voulait absolument rester dans le réel (de la peinture).
J'aime aussi la sensation que le peintre peint toujours le même tableau, alors même que tout change d'un tableau à l'autre. C'est d'ailleurs pour cela que ses oeuvres représentant des séries sont tout autant intéressantes : répétition non répétitive. Comme les êtres humains ?
A vue d'oeil on est tous pareils, on a "grosso modo" tous les mêmes vies (on tombe amoureux, on traverse des épreuves, on ressent des émotions que l'on croit uniques, on ne trouve aucun sens à la vie : tous ces sentiments sont finalement tellement communs !!!!), et cependant chacun est tellement différent de l'autre que l'on s'émerveille à chaque fois qu'il y a "connection".
Voici donc avec Djamel Tatah et Peter Doig récemment (voir précédent post), deux coups de coeur, à ma grande surprise, pour des peintres contemporains. Cependant, là où je trouve que Peter Doig avec les années perd en intensité dans son travail, je trouve que Djamel Tatah reste passionnant jusqu'à ses travaux les plus récents.
J'ai hâte de voir sa prochaine exposition. J'espère juste qu'elle ne sera pas trop loin de Paris ... parce que j'irai !
http://www.djameltatah.com
vendredi 13 juin 2008
jeudi 12 juin 2008
Peter Doig
Hier je suis allée au musée d'art moderne voir l'exposition de peintures de Peter Doig.
Je connaissais ce peintre car il y a quelques années j'avais découpé dans un magazine la photo de son tableau le plus célèbre qui est d'ailleurs sur l'affiche de son exposition parisienne :
Quand on regarde le tableau de près on ne sait pas si c'est une femme ou un homme. Les dessins et peintures préparatoires (dont l'un, centré sur le personnage, est absolument magnifique) montrent plutôt un homme avec une barbe. Sur ce tableau "final", on ne sait pas. On dira alors que c'est "l'être humain".
La réflexion dans l'eau est un artifice récurrent dans sa peinture : l'être humain, petit (perdu ?) dans la nature immense, avec seule son image se réflétant pour toute compagnie.
On retrouve cet effet de miroir dans cet autre tableau où on voit un policier devant un lac, dans une forêt, sa voiture de police garée derrière.
Tout est possible. Ce pourrait être un policier qui mène une enquête sur un meurtre. Peter Doig explique qu'il s'agit d'un policier en train de crier vers le milieu du lac au bord duquel il se trouve (celui qui regarde le tableau est donc "dans" le lac). Pour moi, l'énergie que dégage le tableau porte + à penser que ce policier est un homme malheureux seul face à lui-même (face à son reflet) . Et c'est là où Peter Doig est un véritable artiste : il laisse un peu de place dans son oeuvre pour l'imaginaire du spectateur. A chacun de résoudre le rébus à sa manière, et par voie de conséquence de s'y attacher différemment.
(n'hésitez pas à cliquer sur le tableau pour le voir en + grand)
Deux autres tableaux que j'ai trouvé formidables sont + remplis d'onirisme encore :
Dans d'autres tableaux, on sent l'oeil du photographe derrière l'oeil du peintre notamment sur certains tableaux beaucoup plus "photographiques" que picturaux, par le choix du sujet, le choix du cadrage aussi.
Ses peintures plus récentes vont vers plus de simplification mais m'intéressent personnellement moins.
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Jusqu'au 7 septembre
11, avenue du Président-Wilson (16e)
Tél. 01 53 67 40 00
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
mardi 10 juin 2008
Hokusai au Musée Guimet
Hokusai est mondialement connu pour sa série du Mont Fuji :
Le musée Guimet organise actuellement une présentation de ses oeuvres et je vous recommande vivement de visiter cette exposition, notamment avec une conférencière (une fois par jour à 14h ou 16h selon le jour de la semaine) car on apprend beaucoup de choses.
Hokusai a eu une longue carrière (on parle de 30 000 dessins) et a beaucoup innové en choisissant notamment des thèmes "quotidiens". Il a cependant classiquement commencé en peignant au sein d'un atelier pendant 20 ans des acteurs de théatre Kabuki. Puis fonde son propre atelier. Là ses disciples l'incitent à rassembler les nombreux dessins d'étude qu'il fait. En effet, ces recueils pourraient servir de "manuel" à des apprentis dessinateurs. Il fera 15 albums ou "Hokusai manga". "Manga" voulant dire à l'origine "dessin futile, sans but".
Si je devais retenir qu'une oeuvre de cette exposition ce serait la série des fantômes qui est époustouflante. On connait l'importance des fantômes dans la culture japonaise (notamment magnifiquement retranscrite dans le cinéma japonais). Ici sont répresentés des monstres d'une façon que j'ai trouvée effrayante :
Hokusai ne cherchera qu'une chose toute sa vie : rendre le dessin "vivant".
On voit les feuilles de ses arbres penchées par le vent, etc ....
C'est là où je me rends compte que ma comparaison entre les dessinateurs de bd de la ligne claire et les estampes japonaises d'Hokusai, Hiroshige ou encore Utamaro, n'est pas si farfelue car outre la forme commune qui est + qu'évidente :
Estampe de Hiroshige
Dessin de Hergé (Le Lotus Bleu)
il y a effectivement cette notion de mouvement, de vie qui était par exemple pour Hergé, absolument fondamentale.
Parfois vous remarquerez dans une estampe japonaise qu'il y a beaucoup de vide dans le dessin (particulièrement sur la moitié du haut dans les formats de type paysage). C'est que vous êtes en présence d'un dessin réimprimé par un éditeur sans le poème qui lui était initialement associé.
avec poème :
sans poème :
http://www.guimet.fr
vendredi 6 juin 2008
Electromotion #10 + Contre Temps festival
Je vous recommande fortement pour ce samedi :
à Paris, la 10 ème electromotion (excellente musique)
à Strasbourg, le festival Contre temps, avec notamment le live de Rouge à lèvres.
http://www.contre-temps.net/
http://www.myspace.com/ROUGELEVRES
jeudi 5 juin 2008
Pâtisseries japonaises à Paris (suite)
Aujourd'hui fût une journée japonaise.
J'ai déjeuné chez Minamoto Kitchoan puis je suis allée voir l'exposition HOKUSAI au musée Guimet, exposition sur laquelle je reviendrai longuement dans un prochain post.
Après être passée devant les magnifiques vitrines de pâtisseries japonaises (wagashi) :
on se rend dans le petit restaurant (très peu de tables) et on s'installe pour un déjeuner fin et délicat.
Le nom de chaque plat fait environ 3 lignes et je ne me risquerai pas à les reproduire ici.
Je ne ferai pas non plus l'affront de préciser que l'on ne parle pas de sushis et autres sashimis, mais bien de cuisine "classique" japonaise, faite de légumes verts, tofu, avec graines de sésame et assaisonnements acidulés :
J'y apprends que les baguettes se placent toujours de façon parallèle au bord de la table (et non de façon perpendiculaire, à l'occidentale). Le repas est servi comme il se doit avec un très bon thé vert, japonais naturellement (peut-on boire du thé vert chinois une fois que l'on a goûté au japonais ??!)
Je goûte au wagashi "Tendre lait" pour terminer mon repas, recommandé par le personnel qui s'occupe de notre table.
Minamoto Kitchoan
17 place de la Madeleine,
75 008 PARIS
T 01 40 06 91 28
Métro Madeleine
mardi 3 juin 2008
lundi 2 juin 2008
Mort d'Yves Saint Laurent
Dire qu'Yves Saint Laurent est mort revient à constater qu'il a été un être humain de chair et de sang, qu'il faisait partie des "mortels".
Or je suis mal à l'aise en écrivant "mort d'Yves Saint Laurent". Je trouve l'expression contradictoire, voire fausse.
Il m'a semblé, toutes ces années, être une sorte de légende, un mythe, pas vraiment un être humain comme les autres ..... Pour moi ce n'était pas quelqu'un qui pouvait mourir.
J'espère que son oeuvre lui survivra. Je dis j'espère, car pour écrire ce post j'ai cherché en vain sur internet des photos de ce que je trouve très "Saint Laurent" :
c'est à dire les coupes d'une simplicité à couper le souffle, et les couleurs ! les merveilleux mélanges de rose et de rouge, les bleus électriques et le noir omniprésent.
Alors on peut parler du cabas, de la saharienne, du smoking ou encore de toutes les "innovations" qu'il a apportées à la mode.
On peut écrire qu'il a donné le droit aux femmes de porter des vêtements masculins tout en étant le champion ultime de la féminité, soit.
Mais la contribution d'Yves Saint Laurent est avant tout celle d'un artiste.
C'est quelqu'un qui s'est avant tout exprimé. Exprimé dans des matières, avec des coupes et des couleurs que seul lui pouvait choisir.
Mais sur google, point de tout cela. Les images de la dernière collection, oui, des campagnes pub des deux dernières années, oui, mais des photos des créations elles-mêmes (des années 60 à 2000) : point !
Voici tout de même quelques photos trouvées pour ce post.
dimanche 1 juin 2008
Traces du sacré
Encore une exposition décevante.
Le sujet était pourtant passionnant. Mais sans doute trop vaste.
Pas de problématique / fil directeur qui articule les oeuvres dans une logique autre que chronologique (!).
De plus, dire que c'est du déclin du religieux qu'est né l'art moderne est vraiment une vision très réductrice de l'art (pour moi en tout cas !).
Je trouve vraiment la problématique pas assez resserrée.
Cependant il y a beaucoup d'oeuvres incroyables à voir (je pense notamment aux dessins sous mescaline d'Henri Michaux), la plus renversante de toutes étant évidemment "Him" de Maurizio Cattelan : Hitler nous tourne le dos, il est à genoux, c'est un petit garçon, ses mains sont entrelacées (on ne sait pas s'il prie), il a le visage d'un homme âgé.
J'ai dit dans de précédents posts sur Ron Mueck ou encore Yves Klein, que pour moi l'art contemporain qui marquait une réelle "avancée" dans l'art moderne est celui qui n'est pas représentable (en photo, ou par un texte) mais que l'on ne peut "ressentir" que en "vrai".
Ainsi un tableau de Botticelli reste magnifique dans un livre.
Voir un monochrome de Yves Klein ou une sculpture de Ron Mueck sur une photo ou dans le plus beau livre qui soit , n'a simplement aucun sens.
C'est également, ce que j'ai ressenti face à cette oeuvre.
Je me contredis allègrement en vous en montrant une photo mais j'espère que cela vous donnera envie d'aller voir l'exposition.
Traces du sacré
Centre Pompidou
7 mai - 11 août 2008
11h00 - 21h00