Kei est un restaurant tenu par un japonais, Kei Kobayashi, qui revisite la cuisine occidentale avec une finesse et une délicatesse impressionnantes.
Vous choisissez un menu à 4 ou 5 plats et vous découvrez le choix du chef au fur et à mesure que les plats arrivent. Nous avons eu droit à :
- un foie gras (certainement le meilleur que je n'ai jamais mangé)
- un gaspacho (généralement je n'aime pas trop les gaspachos, là j'ai adoré)
- une viande (du canard avec sa chair caramélisée et ses petites pommes de terre toutes simples; le simple mélangé au très sophistiqué, un vrai régal)
- un poisson dont la chair, retravaillée façon tempura, en fait un mélange de textures surprenant
- un sorbet au yahourt avec des fraises des bois et les meilleures framboises que je n'ai jamais mangées de ma vie (goût absolument parfait et aucune acidité)
- un biscuit salé accompagné d'une crème au thé vert et aux fruits rouge et d'un caramel fondant
Toutes ces saveurs, ces textures, tous ces mélanges c'est ce qui fait la qualité de cette cuisine. C'est assez difficile à expliquer. Il faut goûter !
J'ai deux choses que j'aimerais dire de ce repas.
Tout d'abord, quand on se nourrit de cuisine d'une telle qualité, je peux vous dire que l'on n'a absolument pas faim pendant très longtemps après (j'ai à peine dîner). En fait, on se rend compte que souvent on mange n'importe quoi et on a vite faim parce que ce que l'on a mangé ne procurait pas la dose de plaisir que l'on devrait normalement en retirer.
L'autre remarque que je me suis faite, c'est pourquoi quelqu'un va aussi loin dans une activité somme toute banale : la cuisine ? Quelle énergie détermine certaines personnes à faire les choses aussi merveilleusement et d'autres à se contenter de faire les choses en surface ? Une question que je me pose souvent ....
Merci à O.H. et C.B.
3 commentaires:
Proposition pour ta deuxième remarque : l'énergie vient peut-être de la nécessité vitale de mettre un peu d'ordre et de beauté dans le monde, et donc en soi... l'élégance dont parle Trungpa ?
Hello Catherine,
Tout à fait d'accord ! Mais dans ce cas d'où vient cette nécessité vitale ? Pourquoi certains l'ont et d'autres pas ?
Disons qu'il y a des gens qui ont l'obligation de s'approprier leurs matériaux pour sentir qu'il les maîtrisent.
Et qui sont incapables de faire le choix de l'indifférence même face aux produits et aux objets. Du fait, ils développent des techniques, des connaissances, des passions...
Enregistrer un commentaire